Jour 4
Je ne sais pas à quelle heure je
me réveille car j'ai décidé de jeter ma montre. Je vivrai sans heure, comme
semblent le faire les autochtones.
C'est aujourd'hui que s'ouvre le
festival Metropolis Bleu, aussi je me rends à l'Hôtel 10 dont les dorures abritent
la manifestation.
Sur la façade du lieu, en quatre par trois, scintille mon nom en
lumières néon. Je suis un peu déçu de voir que je suis écrit en si petit par
rapport aux autres noms.
On me remet un document de 87 pages : le programme. Un
événement m'y est réservé. Une lecture en compagnie de 4 autres auteurs. Cinq à
dix minutes me sont octroyées.
Quel est l'équivalent en heures locales ?
On me remet également un pass
V.I.P. qui me permettra d'accéder à tous les événements et d'aller me saouler
gratuitement au bar avec les autres auteurs.
Je décide de valider tout de suite ce sésame.
Le Mouton-Cadet 1947 est un peu trop frais à mon
goût. Je le fais savoir au serveur en lui cassant la bouteille sur la tête. Les
autres auteurs m'acclament et me désignent Président du C.E.A.N.A. (Comité des
Ecrivains Alcooliques Non Anonymes).
Je consacre la seconde partie de
ma journée à la visite des lieux historiques de la ville : les musées, le Stade
Olympique, le Vieux Montréal.
Le soir venu je vais visiter les
locaux de la société Mondo In, partenaire du concours de Rueil Malmaison
Je termine au bar
avec les auteurs et rencontre un franc succès avec mon imitation du Général de
Gaulle. En discutant avec mes collègues, je me rends compte que le langage
bizarroïde parlé par les autochtones est le français.
Je rentre à mon hôtel un peu
pété.
Dans mon cahier, le soir, j'écris
que niveau temps y'a rien à redire mais que tout a l'air plus grand dans ce
pays, surtout le chemin du retour, à quatre pattes.
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