Loïc est parti cet été écrire de
nouvelles histoires.
Candidat fidèle au concours Don Quichotte, participant
assidu de l’Atelier d’Ecriture de la Médiathèque, il a, jusqu’au bout, tenu à
écrire. Même quand tenir un stylo a été de plus en plus difficile.
On ne peut qu’admirer ce Monsieur qui a su allier gentillesse,
humour et écoute attentive et bienveillante des autres. Et surtout il ne faut
pas oublier son courage. Quel courage !
Alors pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, Loïc
tu vas nous manquer.
Un court extrait du texte de Loïc envoyé pour notre 4ème
édition en 2015
Je suis parti de rien, pas de diplôme, pas d’argent. J’ai
travaillé, j’ai travaillé dur. À vingt-huit ans, j’ai déjà mon entreprise, une
entreprise de peinture en bâtiment. J’ai trois compagnons avec moi. Je soigne
la qualité. Je dis à mes gars : « Faites de la qualité, vous aurez du
travail demain ». Les clients satisfaits me recommandent à leurs
relations. C’est de la publicité gratuite. Je ne manque pas de travail. Je
cherche maintenant des affaires dans les quartiers chics, là où on ne regarde
pas trop le prix.
Je veux sortir du monde des petits, passer dans le monde des
riches, je veux qu’ils me considèrent. Je veux vivre parmi les gens d’en haut, je
veux voir les gens de haut. Je veux quitter mon studio et mon quartier pourri,
acheter une Mercédès et un trois pièces dans le 8ème.
Quand j’ai rencontré Florence, j’ai tout de suite compris
qu’elle était la chance de ma vie. Elle est de ce milieu, elle est chef de pub
pour des crèmes de beauté, elle a fait des études. Elle sait que je veux
réussir. Elle m’aidera à monter. « Tu te lances, tu es dynamique, tu vas
réussir ». Elle m’admire, elle m’envie un peu. Elle croit en moi.
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