jeudi 27 juin 2013

Les aventures ébouriffantes de Fabien au pays des Caribous (épisode 4)





Jour 4

Je ne sais pas à quelle heure je me réveille car j'ai décidé de jeter ma montre. Je vivrai sans heure, comme semblent le faire les autochtones.

C'est aujourd'hui que s'ouvre le festival Metropolis Bleu, aussi je me rends à l'Hôtel 10 dont les dorures abritent la manifestation. 
Sur la façade du lieu, en quatre par trois, scintille mon nom en lumières néon. Je suis un peu déçu de voir que je suis écrit en si petit par rapport aux autres noms. 
On me remet un document de 87 pages : le programme. Un événement m'y est réservé. Une lecture en compagnie de 4 autres auteurs. Cinq à dix minutes me sont octroyées.
Quel est l'équivalent en heures locales ? 

On me remet également un pass V.I.P. qui me permettra d'accéder à tous les événements et d'aller me saouler gratuitement au bar avec les autres auteurs. 
Je décide de valider tout de suite ce sésame.
Le Mouton-Cadet 1947 est un peu trop frais à mon goût. Je le fais savoir au serveur en lui cassant la bouteille sur la tête. Les autres auteurs m'acclament et me désignent Président du C.E.A.N.A. (Comité des Ecrivains Alcooliques Non Anonymes).
Je consacre la seconde partie de ma journée à la visite des lieux historiques de la ville : les musées, le Stade Olympique, le Vieux Montréal.

Le soir venu je vais visiter les locaux de la société Mondo In, partenaire du concours de Rueil  Malmaison
et généreux organisateur de mon séjour. Puis je me rends à la soirée d'ouverture du festival ; j'y écoute les lectures de textes sur le thème du parfum, exécutées par des femmes ravissantes habillées par un créateur local. 
Je termine au bar avec les auteurs et rencontre un franc succès avec mon imitation du Général de Gaulle. En discutant avec mes collègues, je me rends compte que le langage bizarroïde parlé par les autochtones est le français.
Je rentre à mon hôtel un peu pété.

Dans mon cahier, le soir, j'écris que niveau temps y'a rien à redire mais que tout a l'air plus grand dans ce pays, surtout le chemin du retour, à quatre pattes.


A suivre...

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