Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat ont accompli
un petit miracle avec ce roman épistolaire simple et généreux.
Anne-Laure Bondoux, Présidente de notre concours de
nouvelles Don Quichotte l’an passé, nous offre cet extrait :
« La fête des cœurs et des corps. Ça dure ce que ça
dure. Et puis les couleurs pâlissent, les lignes claires se brouillent.
Viennent les malentendus, le doute, le ressentiment (j’ai failli mettre ici des
points de suspension, je me suis rattrapé de justesse). J’ai l’impression de vivre
tout cela avec vous, en virtuel et en accéléré, mais avec toutes les nuances du
processus, par exemple celle-ci : en vous écrivant à l’instant, je fais comme
si tout allait bien, de la même façon que les couples qui se séparent jouent,
le temps d’un répit, sur l’oreiller ou non, la comédie de leur amour fini. Leur
été indien. Encore une fois. Une dernière fois. Ils y ajoutent juste leurs
larmes. »
Une lecture
lumineuse qui fait du bien ! Un échange de lettres toutes plus savoureuses les
unes que les autres, si bien qu'on ne s'arrête plus. Ce livre on ne le referme
plus avant la dernière page. Il arrive même que l’on reprenne au début tant
l’envie est grande de continuer à cohabiter avec ces personnages délicieux.
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