mercredi 12 juin 2013

Fabien au Canada - Episode 2


Jour 1

Dès l'aube, un commissaire me rend visite. Comme il sait lire, il me demande mon passeport. Il découvre mon nom et pâlit.
- Vous êtes Fabien Pesty ? Le lauréat du concours francophone de la nouvelle de Rueil-Malmaison ?
- C'est moi-même je me présente.
- Excusez-nous, M. Pesty, on ne vous avait pas reconnu ! On va vous accompagner à l'aéroport.

Je suis transféré dans une Limousine et escorté par les motards, toutes sirènes stridentes, à Roissy. Là-bas, le tapis rouge m'est déroulé et on jette des pétales de roses sur mon passage jusqu'à l'avion. Heureusement  j'ai mis des chaussettes propres.

Je rejoins Carole Berté, la directrice de la médiathèque. Elle a des pétales de roses plein les cheveux et je lui demande discrètement si elle a pensé à mettre des chaussettes propres. Elle me répond qu'à Paris, c'est tous les jours qu'on en met.

L'avion est un Boeing, immense. Nous nous installons à notre place, au huitième étage de l'appareil. Je peux alors visionner un film sur l'écran plasma 82 cm incrusté dans le dossier du siège de devant. Je regarde Bambi, deux fois, parce que c'est le premier de la liste et que je n'ai pas trouvé comment en sélectionner un autre, ni comment l'empêcher de repartir depuis le début. D'habitude je pleure toujours quand le chasseur tue la maman de Bambi, mais là, la biche qui agonise en québécois, j'ai ri deux fois.

Arrivé à Montréal, je suis conduit à mon hôtel. On me fournit un plan de ma chambre et la notice pour régler la piscine à vagues qui y est installée. Je me délasse un peu dans le jacuzzi et m'aperçois plus tard, en observant l'espèce de piste qui sert d'égouttoir à vaisselle, qu'il s'agissait en fait de l'évier. J'en ai bien profité en faisant du bateau sur l'éponge.

Dans mon cahier, j'écris que le temps est ensoleillé et chaud, et que dans ce pays, tout à l'air plus grand. Puis je dors sur l'éponge car je n'ai pas retrouvé mon lit.

A suivre...



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